Pourquoi (re)cultiver et retrouver le lien à son alimentation en Corse ?
Pourquoi planter des légumes chez soi ? Les raisons ne manquent pas :
- fruits et légumes avec une bonne qualités nutritives sans polluants
- bien-être (hortithérapie)
- confiance en soi et souvenirs émotionnels (souvenir du jardin familial lors de son enfance et du goût des légumes frais)
- intérêt économique (prix réduit de sa production par rapport aux produits achetés)
- production, reproduction et partage de graines paysannes plus adaptées à son terroir
- recréer des liens sociaux en partageant les connaissances, savoirs et expériences avec ses voisins et les habitants du quartier ou du village
- bénéfice pour l'environnement en utilisant des méthodes respectueuses sans pesticides (agroécologie, permaculture)
- lieu de créativité et d'activités
Le premier constat est que nous importons la majorité de l'alimentation consommée en Corse, ce qui implique que nous avons très peu de résilience (capacité à résister ou s'adapter aux chocs et à revenir à un état initial). Nous avons besoin de cette capacité de résilience alimentaire pour pouvoir faire face aux enjeux à venir (changement climatique, (sur)populations, possibles crises économiques et énergétiques...)
Les autres raisons sont plus historiques, culturelles, sociales, patrimoniales et paysagères. Nous avons perdu une diversité de fruitiers cultivés autour des villages qui constituait un patrimoine cultivé pratiquement perdu!
Il reste quelques témoins de ce patrimoine historique notamment les murets qui permettaient de créer des terrasses et la présence de quelques fruitiers (pommiers, noisetiers, noyers...) observables même en plein maquis!
Avec le changement climatique, les périodes de sécheresses se rallongent, les risques incendies sont plus importants et avec un risque de surfaces touchées plus importantes et plus vite impactées. Si les vergers des pourtours des villages sont revalorisés, les risques d'incendies sont alors réduits.
Les outils pour tendre vers l'autonomie alimentaire en Corse ?
Nous n'avons pas la prétention d'y répondre précisément mais nous pouvons déjà donner quelques pistes :
- Commencer par soi, chez soi, autour de chez soi :
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se reconnecter à la nature (observer son environnement)
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savoir reconnaître et utiliser les plantes sauvages
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choix de consommation (producteurs locaux) et transformations locales
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planter des fruitiers
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connaître et pratiquer le jardinage de son balcon jusqu'au jardin individuel, commun ou public, en agroécologie
- actions collectives
- partager les connaissances et les semences
- participer à des chantiers bénévoles
Les plantes sauvages
Apprendre à connaître les plantes sauvages est une première étape vers l'autonomie alimentaire. Pour cela, des sorties sont organisées en Corse à la découverte des plantes sauvages et leur utilisation.
Ne mangez pas ce que vous ne connaissez pas. Il est recommandé de ne pas prélever de plantes sauvages ou leurs graines s'il n'y en a pas plusieurs exemplaires dans les alentours et de couper les plantes au ras des tiges afin de préserver les racines.
Quelques références :
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/CPAM.pdf
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/Actu_Soupes.jpg
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/Actu_Torte.jpg
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/Actu_Recettes.jpg
Restaurer d'anciens vergers et planter des fruitiers
Planter des fruitiers c'est s'assurer de la production de fruits avec moins de contraintes que pour les plantes annuelles.
Une page est dédiée aux fruitiers ici :
Cultiver ses légumes
Cela commence sur son balcon ou sa terrasse, puis au jardin. Cela peut être son jardin individuel ou un jardin collectif (partagé).
Il suffit d'une surface de 50 m² de jardin pour nourrir une personne à l'année et de façon saine.
Les méthodes de jardinage sans pesticides et basées sur l'agroécologie ou la permaculture sont à privilégier. Ce site internet n'apportera pas de réponse technique en terme de méthodes techniques de jardinage, de nombreux sites internet et livres existent pour ça, comme par exemple la chaîne youtube "agroécologie, permaculure, etc."
Enfin, selon notre disponibilité et la place, nous pouvons commencer par les cultures plus pérennes (fruitiers ou légumes vivaces ou perpétuels), contrairement aux annuelles qui demandent plus de suivi, des semis à la plantation, désherbage et arrosage.
Nous pouvons aussi réaliser et jeter des bombes à graines (chez soi ou sur des terrains autorisés), le "guerilla gardening" est un mouvement activiste apparu aux États-Unis en 1973, qui vise à se réapproprier la ville et la végétaliser. Cette méthode permet de faire pousser facilement des espèces comestibles, mellifères ou médicinales.
Puis par des essences locales déjà adaptées aux sécheresses et au sol en Corse, il est possible d'acheter des plantes sauvages avec le label "corsica grana" qui assure une production locale de ces plants. Plantes qui auront plus de résistance face aux sécheresses notamment.
Il est fortement recommandé d'éviter de planter des espèces à caractère envahissant, le principal risque est qu'elles se développent dans un milieux naturel au dépend des espèces locales voire endémiques.
Il est possible de trouver d'autres jardiniers près de chez soi, notamment via le site internet de l'association Colibri ("près de chez vous") ou le site internet "utopies concrètes".
Quelques références :
https://fermesdavenir.org/fermes-davenir/outils/les-legumes-vivaces
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/17/ClassementInvasives_2017.pdf
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/fiche_actu_pl_invasive.pdf
http://cbnc.oec.fr/catalog_repository/uploads/7/Class_Esp_Invasives.pdf
https://presdecheznous.fr/annuaire#/carte/@42.22,9.29,9z?cat=all
Acheter local
Acheter les fruits et légumes locaux notamment via le producteurs directement, les AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), les marchés, drivulinu, et autres est une manière de soutenir les petits producteurs et l'économie locale et de consommer une alimentation saine (qualité par une agriculture raisonnée et par la préservation des nutriments du fait des trajets courts). Rencontrer directement les producteurs permet également une meilleure conscience des difficultés et de l'intérêt de consommer ces produits locaux.
Quelques références :
http://www.drivulinu.com/qui-sommes-nous